Explore le travail de Betty Goodwin

Explore les œuvres suivantes de l’artiste pour découvrir des applications de la technique 

Betty Goodwin (1923-2008) était une artiste de Montréal qui a marqué le paysage artistique contemporain. Son travail se caractérise par une exploration introspective des thèmes universels tels que la mémoire, la fragilité de l’existence et la condition humaine. À travers les modes d’expression de la gravure, du dessin et de la sculpture, Goodwin créait des œuvres émotionnellement puissantes, empreintes de textures, de traces et de gestes expressifs, invitant le spectateur à réfléchir sur sa propre expérience de la vie et de la mortalité.

La première gravure de Betty Goodwin, intitulée Vest, a vu le jour en août 1969 et, selon l’artiste elle-même, c’est l’œuvre qui marqua « le véritable commencement de sa carrière ». Cette série occupe une place d’une importance considérable dans son œuvre, car elle entretient un lien profond et intime avec le sujet abordé. En effet, le père de l’artiste, décédé alors qu’elle était très jeune, était tailleur.

Sources consultées

(X) Literature: Rosemarie L. Tovell, The Prints of Betty Goodwin, Musée des beaux-arts du Canada, pages 168-170, BG State 1, 2002. [https://www.gallery.ca/collection/artist/betty-goodwin].

Dans ce projet, Betty Goodwin utilise une veste qui a appartenu à son père qu’elle reproduira par le processus de la gravure à l’eau-forte en imprimant l’empreinte du vêtement à même la surface de la matrice dans le vernis mou à l’aide de la presse utilisée pour l’impression. La matrice de cuivre est ensuite trempée dans une solution d’acide et toutes les parties non protégées par le vernis seront érodées de manière à créer des trous dans la surface métallique. C’est précisément ces petites cavités qui retiendront l’encre du processus d’impression qui sera transféré sur le papier. 

La dégénérescence de l’image par la surimpression 

Explore le travail de Glenn Brown pour découvrir des applications de la technique 

Glenn Brown réalise une série d’eaux-fortes (gravures) d’après des portraits exécutés à l’origine par le célèbre artiste britannique Lucian Freud. Glen Brown explique qu’il a une relation amour/haine avec l’œuvre de Freud. Ainsi, afin d’illustrer (exprimer) cette relation conflictuelle, il va jusqu’à imprimer en superposition de matrices, jusqu’à 10 épreuves des œuvres de Freud sur une même feuille. Donnant naissance à des silhouettes humaines sombres et fantomatiques dont il est dorénavant impossible de reconnaître la physionomie des traits.

Sources consultées

(X) ARTWORK, Layered Portrait (after Lucian Freud) 4, 2008. [https://glenn-brown.co.uk/artworks/194/].

Les multiples de l’image 

Explore le travail d’Éloïse Plamondon-Pagé  pour découvrir sa technique particulière d’impression en lithographie ou en sérigraphie sur voile géotextile. Ses œuvres proposent des formes de fantôme d’images de personnes, de végétaux, d’archives photographiques imprimées sur de grands tissus vaporeux qui forment des écrans suspendus à partir du plafond, disposés les uns devant les autres dans l’espace à des distances régulières.

« Mes œuvres incarnent ce qu’il reste de mon expérience sensible du monde : elles en sont le catalyseur, le vestige, le moyen pour moi de voyager jusqu’à vous ».

– Éloïse Plamondon-Pagé

Éloïse Plamondon-Pagé est une artiste basée à Québec, qui considère cette ville comme une source de réconfort, tandis que ses multiples allers-retours dans différentes parties du globe représentent l’inspiration. Sa pratique artistique est traversée par le temps, et c’est la sensibilité de l’artiste qui guide ses choix de technique (installation, estampe, vidéo, photographie, dessin, écriture) afin de traduire ses diverses expériences de voyage et de production.

Explore les œuvres suivantes de l’artiste pour découvrir des applications de la technique 

En savoir plus sur l’œuvre Éloïse Plamondon-Pagé, <i>Portraits installatifs</i>  » />
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Éloïse Plamondon-Pagé, Portraits installatifs

Sérigraphie sur voile géotextile, 153 x 183 x 274 cm chacun, 2013 à 2015.

En 2012, l’artiste habite dans le quartier Saint-Roch à Québec, et elle est fascinée par sa faune bigarrée menacée par l’embourgeoisement. Elle interroge les trajectoires de vie mystérieuses et les pivots qui guident les choix. Les visages inconnus qui peuplent son paysage urbain deviennent familiers, établissant des liens superficiels. Inspirée par « Pelures d’oignon » de Günter Grass, elle médite sur la superposition du temps et les expériences qui nous façonnent.

Sources consultées

(X) Site personnel de l’artiste, https://eloiseplamondonpage.com/

(X) https://eloiseplamondonpage.com/pelures-doignon/

Question : Comment pourrais-tu explorer la technique de dégénérescence de l’image? Certains artistes ont tenté de dégrader une image en photocopiant systématiquement toujours l’image résultant du processus de la photocopie. Ainsi, en recopiant la photocopie sortant, au bout du cycle d’une centaine de répétitions, le résultat s’était dégradée au point de devenir un fantôme de l’image originale. Toute technique d’impression à l’encre comprise dans la grande famille de l’estampe, que ce soit la linogravure, la gravure, la sérigraphie, occasionnera la même dégénérescence de l’image si la matrice n’est pas réencrée à chaque passage. De plus, à chaque utilisation, la matrice d’impression ou en surimpression peut aussi se dégrader, de manière perceptible ou non selon le nombre de reproductions.