Les collages numériques n’utilisent pas de matériaux physiques; c’est ce qui les rend différents des collages sur papier. Il n’existe donc pas de limites et de contraintes telles qu’on en rencontre lorsque l’on tente de faire une composition avec la technique de collage traditionnelle (échelle des image, texture, forme, agencement). Le collage numérique se fait à l’aide de logiciel qui permet modifier les textures, de superposer plusieurs photos et illustrations, et de déformer le matériel source. La technique numérique n’empêche pas de partir d’images imprimées qui peuvent être numérisées. Par contre, la création de la composition se fait essentiellement par ordinateur. Ainsi, l’effet est peut-être plus esthétique, mieux contrôlé, plus léché comparativement à un collage traditionnel qui présente plus de défauts ou d’accidents.

Sources consultées

(X) MARTIN, Philippe et Dominique MARTIN. « Image numérique et image de synthèse », [En ligne], dans Encyclopædia Universalis, [https://www.universalis.fr/encyclopedie/image-numerique-et-image-de-synthese/] (Consulté le 5 février 2023).

(X) BAILEY, Jennifer Bailey, « L’art du collage », [En ligne], dans 99designs, 2020, [https ://99designs.fr/blog/inspiration-graphique/art-du-collage/].

Explore le travail de ces artistes afin de découvrir les formes possibles que peuvent prendre les collages réalisés à l’aide des technologies numériques.

Alain Paiement

Depuis plus de 35 ans, Alain Paiement est une figure emblématique de la photographie contemporaine au Canada. Dans sa démarche de création, il garde un intérêt continu pour la géographie et les procédés cartographiques par une pratique artistique située entre la peinture, l’installation, la photographie et la vidéo. Ses œuvres se répartissent en trois temps. Tout d’abord, la période de 1986-2000 se caractérisant par la réalisation de sculptures photographiques basées sur la transformation de la sphère optique où sont figurés des espaces architecturaux. Ensuite, la période de 1996 à 2004, où l’artiste réalise des vues aériennes improbables d’espaces domestiques et publics à l’aide de la technique de mappings photocartographiques à l’aide de la technique de mappings photocartographiques. Et finalement, entre 2005-2013, il élabore des œuvres en mise en plan et explore la projection tridimensionnelle.

La pratique d’Alain Paiement est nourrie par une multitude d’expérimentations créatrices d’où naissent différents types de collages numériques. La majorité de ses recherches artistiques s’interrogent sur les relations entre des structures ordonnées et des phénomènes chaotiques. Ces assemblages d’images jouent avec les échelles voyageant entre des points de vue macrophotographique et satellitaire. Les thèmes diversifiés de ses recherches s’étendent de la photographie d’êtres, de choses et de situations innombrables; des assemblages numériques basés sur des procédés d’échantillonnage; des plans fixes en vidéo. Plus récemment, l’artiste explore des abstractions picturales qui se présentent comme des mosaïques de motifs ornementaux inspirés de la génétique.

Sources consultées

(X) Site personnel de l’artiste : http://www.alainpaiement.com/

(X) Art Public Montréal : https://artpublicmontreal.ca/artiste/paiement-alain/

(X) GALERIE HUGUES CHARBONNEAU, « artiste Alain Paiement/démarche », [En ligne], [https://huguescharbonneau.com/artistes/alain-paiement/]

Œuvres à rechercher

Alain Paiement, Voisinage, 2016, 34 collages sur papier Arches BFK Rives, 3 x 10,5 m, projet d’intégration à l’architecture : Aéroport de Montréal. © Alain Paiement, crédit photo : Aéroports de Montréal (2016) La murale représente des centaines de personnes de la ville de Montréal provenant de différents quartiers, âges et origines, ce qui reflète la diversité culturelle et la coexistence des pluralités de la métropole. Elles sont représentées en train de jouer ou de travailler, à l’intérieur comme à l’extérieur, durant toutes les saisons. La fresque est composée d’images dont la prise de vue positionne le public comme témoin au-dessus de la scène photographiée. Chaque image est à peu près à la même échelle. Alain Paiement, Tessellations sans fin, 2013, projet d’intégration à l’architecture, pavillon R : 42 sections de 1,22 m x 2,64 m/Pavillon S : 40 sections de 1,22 m x 2,64 m et 2 sections de 1,02 m x 2,64 m, techniques : impression par sublimation thermique, transfert par fusion sous vide à haute température, peinture électrostatique sur panneau d’aluminium. Alain Paiement, Arrangements d’après nature, 2009, 308 x 458 cm, jet d’encre sur Tyvek L’installation photographique de l’artiste Alain Paiement montre l’intérieur d’une maison de chasseur et de son épouse. Ce projet est une continuation de ses précédentes recherches sur la représentation spatiale, mais il détourne la vue zénithale et la rigueur documentaire des œuvres précédentes en utilisant des manipulations numériques volontairement fausses pour restituer les volumes architecturaux. Les distorsions optiques deviennent pour l’artiste un moyen d’expression personnelle pour interpréter le monde qui l’entoure. Alain Paiement, Cadrans (éclipses), 2014, 94 x 94 cm, jet d’encre sur papier baryté, montage sur carton. Cadrans, provient d’un ensemble de plusieurs œuvres de collage numériques représentant les révolutions des astres solaires et lunaires au moyen de procédés d’échantillonnage. L’artiste réalise ces assemblages numériques à partir d’imagerie scientifique puisée notamment dans les bases de données en libre accès sur Internet de la NASA.