Les expérimentations tachistes peuvent être générées par de l’encre ou de la peinture versée dans l’eau. L’utilisation de diverses technologies pour propulser la peinture ou par des réactions chimiques…
Un peu d’histoire encore…
Professeur d’ingénierie électrique au Massachusetts Institute of Technology, Harold Edgerton a déclaré à plusieurs reprises que ses photographies n’étaient que le résultat fortuit de ses expériences scientifiques. Il a inventé la photographie stroboscopique moderne, qui utilise des flashs lumineux successifs et rapides pour capturer des objets en mouvement rapide. Ses images graphiques ont été largement présentées dans le magazine Life dans les années 1940. À partir de 1932, Edgerton a commencé à essayer de photographier des gouttes de lait et en 1936, il a réussi à produire une image en noir et blanc, montrant deux gouttes de lait qui s’entrechoquent pour former une couronne. La couronne de lait fut d’ailleurs un élément esthétique que Salvador Dali soulignera à plusieurs reprises en discours et en l’incluant subtilement à ses œuvres peintes.
Sources consultées
(X) Art Institute Chicago, Milk Drop Coronet, https://www.artic.edu/artworks/120885/milk-drop-coronet
(X) EDGERTON DIGITAL COLLECTION PROJET, « Harold Doc Edgerton », [En ligne], Massachusetts Institute of Technology, [https://edgerton-digital-collections.org/].
Simon Goulet, Oïo, 2003, film de cinépeinture
Simon Goulet, Sur le plateau de Oïo, 2003, film de cinépeinture
Simon Goulet est un réalisateur et artiste québécois qui a œuvré dans le cinéma expérimental. Explorant les limites du langage cinématographique en jouant avec les notions de temps, de mouvement et de perception. Sa fusion des arts visuels et du cinéma, ainsi que son intérêt pour les sciences, constituent la base de la plupart de ses projets artistiques, présentés dans des festivals de cinéma expérimental au Canada et à l’étranger.
Oio est une expérience unique où la peinture liquide et la cinématographie s’unissent pour créer une peinture en mouvement, une technique que Simon Goulet nomme la « cinépeinture ». Cette démarche vise à créer une expérience artistique et sensorielle unique en libérant la peinture de sa forme traditionnelle. Il utilise cette technique pour représenter de manière impressionniste l’origine de la matière, du big bang jusqu’à l’apparition de la vie sur terre. Le mouvement des couleurs et des formes est ensuite filmé, découpé, sélectionné et réintroduit dans l’œuvre finale, où il est réorganisé selon la vision artistique de Goulet. 540 litres de peinture commandités par Sico, 56 couleurs, 7 000 mètres de film, 33 000 images numérisées, 360 images par seconde, une catapulte, beaucoup d’amis, de la passion et de la patience et 11 ans de travail ont permis de réaliser un film de 9 neuf minutes!
Sources consultées
(X) GOULET, Oïo : https://vimeo.com/149683088
(X) CENTRE CULTUREL DU CANADA, « Communiqué : Les films “Oïo” de Simon Goulet et “11 ans de couleurs” d’Éric Tessier », Paris, 2003, [https://canada-culture.org/en/event/oio-et-11-ans-de-couleurs-de-simon-goulet/].
(X) « Simon Goulet », [En ligne], Wikipédia, [http ://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Simon_Goulet&oldid=193205455] (Consulté le 27 avril 2002).
(X) DES ISLES, Brigitte. Le Canada en pleine effervescence, Arts Actualités magazine, hors série no 12, janvier 2004, p. 93-94.
(X) BILODEAU, Martin Bilodeau. Donner un sens au néant, Le Devoir, le samedi, 11 octobre 2003, page E10.
Description de l’œuvre
L’installation d’Anaïs Pelletier se déploie dans l’espace en cinq voiles translucides sur lesquels est projetée une vidéo avec un montage sonore. La superposition des tissus fait en sorte que l’image devient, en s’éloignant du projecteur, de plus en plus large et de plus en plus floue. Les images qui composent la vidéo ont été captées à partir d’un aquarium rempli d’eau dans lequel l’étudiante a versé des filets d’encre de Chine et de peinture acrylique blanche diluée. La progression des couleurs dans l’eau peut proposer une forme d’allégorie sur un paysage onirique.