Pistes de solutions à explorer
À partir de ces informations et des recherches sur les artistes suggérées, comment pourrais-tu intervenir sur la technique de la sculpture en modifiant les dimensions des composantes afin de les rendre plus signifiantes par rapport à l’échelle du corps humain?
La modification volontaire des échelles de représentation
Explore le travail de Stephen Schofield
Né à Toronto et résidant à Montréal, Stephen Schofield est un artiste qui a obtenu une maîtrise en arts visuels de l’Université Concordia de Montréal (1982) et un baccalauréat en beaux-arts de l’Université York de Toronto (1975). Il enseigne à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec depuis 1999. Sa pratique artistique se déploie à travers plusieurs modes d’expression tels que le dessin, la sculpture et la performance, où il explore la représentation figurative du corps humain. Ses œuvres ont été exposées au Canada et à l’étranger et font partie des collections de la Ville de Montréal et de plusieurs musées canadiens renommés. Ses œuvres interrogent la relation au corps à travers un jeu constant entre les échelles de reproduction et de comparaison de la figure humaine.
Sources consultées
(X) ART PUBLIC VILLE DE MONTRÉAL, Stephen Scofield, [https://artpublicmontreal.ca/artiste/schofield-stephen/].
(X) GALERIE JOYCE YAHOUDA, Stephen Scofield, [https://www.joyceyahoudagallery.com/fr/artistes/stephen_schofield/bio]
(X) Site personnel de l’artiste, http://blog.stephenschofield.ca/fr/
Stephen Schofield, Florès, 2018
Collection de l’artiste
© Stephen Schofield
Photo: MNBAQ, Idra Labrie
L’ensemble Florès représente la transition d’une figure humaine en porcelaine de son état initial d’argile humide et malléable à son état final en céramique après sept générations successives de moulage. Ce processus aboutit à la création de huit sculptures. La première sculpture mesure 93 cm de hauteur, évoquant la taille d’un homme très petit (d’où le nom de l’ensemble, Florès), tandis que la dernière sculpture, après la septième itération du moulage, atteint 30 cm de hauteur, semblable à celle d’une poupée. Au fil des itérations, des détails sont perdus tandis que d’autres se cumulent, créant une accumulation de détails parasites.
Sources consultées
(X) CALAND, Claire. Stephen Schofield, L’enjeu de la matière, Vie des arts, no 247, p 53, hiver 2018-2019. [https://viedesarts.com/visites/stephen-schofield-lenjeu-de-la-matiere/].
(X) CLÉMENT, Éric. Créer dans la tourmente, La Presse, 2021. [https://www.lapresse.ca/arts/arts-visuels/2021-01-04/créer-dans-la-tourmente-en-2020.php].
(X) CUE ART FOUNDATION. Stephen Schofield, Exhibition cureted by Curated by Richard Tuttle, September 8 – October 13, 2012. [https://cueartfoundation.org/stephen-schofield|
(X) THE PRINT ATELIER, Stephen Schofield, [https://theprintatelier.com/].
GALERIE JOYCE YAHOUDA, [https://www.joyceyahoudagallery.com/en/artists/stephen_schofield/works/type/6].
(X) Site personnel de l’artiste, http://blog.stephenschofield.ca/fr/
Recherche les œuvres de Stephen Schofield
Représentés plus grands que nature, ces personnages sont des sortes de trompe-l’œil. Malgré qu’ils semblent avoir été constitués par le rembourrage, ils sont en réalité rigides, compacts et toniques. L’artiste a utilisé du sucre pour renforcer les coutures de sorte qu’elles puissent agir comme une charpente, puis il a consolidé les fibres pour que le textile puisse garder les positions imposées aux figures qui, une fois suspendues dans l’espace d’exposition, sont remarquablement résistantes. Le procédé est fastidieux puisque chaque personnage est composé d’une mosaïque de plus de 170 pièces de tissu distinctes.
Olivier Roberge, Église ou Building New Bell Towers, 2017-2018
Mondes imaginaires et microcosmes
Explore le travail d’Olivier Roberge
Né à Québec en 1981, Olivier Roberge réside et crée désormais à Deschambault. Formé comme ébéniste, il est un artiste polyvalent dont les domaines de prédilection sont la sculpture, l’installation et la photographie. À travers une approche inspirée des maquettistes, Olivier Roberge fabrique des paysages miniatures sculpturaux, créant ainsi des univers poétiques où la nature bucolique et la technologie se rencontrent, où l’imaginaire et la lucidité s’entremêlent, et où le passé, le présent et le futur cohabitent. Cherchant à unifier ce qui semble initialement séparé, ses œuvres incarnent un travail sur l’(in)compatibilité, à la fois dans leur forme et dans leur propos. Ses sculptures, installations et photographies interrogent ainsi notre rapport à la nature et notre compréhension du monde.
Sources consultées
(X) CARAVANSÉRAIL, Exposition d’olivier Roberge : Hoc Est Corpus Meum / Ceci est mon corps. 05.11.2020 — 12.12.2020, [https://www.caravanserail.org/expositions-residences/ceci-est-mon-corps-olivier-roberge-57].
(X) Site Web de l’artiste, https://www.oroberge.com/about
Recherche ces œuvres d’Olivier Roberge
Question : À partir de ces connaissances et des recherches sur le travail de Stephen Schofield ou d’Olivier Roberge, comment pourrais-tu établir un dialogue avec l’échelle avec le corps du spectateur? Il est possible de réduire l’échelle du sujet représenté en entier ou de ses parties. Il est aussi possible de faire un rapport d’échelle entre des éléments connus, par exemple, une balle plus grosse qu’un chien. Une assiette géante avec un minuscule gâteau au milieu. Dans la représentation d’une maquette ou d’un univers miniature, il peut être intéressant de forcer le spectateur à se pencher, se lever sur la pointe des pieds, l’obliger à regarder dans un trou de serrure… Ces stratégies prédisposent le corps à rechercher les détails, et à être plus attentif.