Photographie

Pistes de solutions à explorer

À partir de ces connaissances et des recherches sur les artistes suggérées, comment pourrais-tu réussir à créer un jeu d’échelle entre un ou des éléments miniatures pour les rendre gigantesques? L’impression numérique peut s’avérer assez dispendieuse, ainsi, il est possible de travailler sous la forme de maquette ou bien d’agrandir l’image à l’aide d’un projecteur.

Proposition de recherche : Les rapports de grandeur

Explore le travail de Roberto Pellegrinuzzi

Au début de sa carrière, le photographe montréalais Roberto Pellegrinuzzi produit des œuvres qui se définissent par le jeu d’échelle par l’amplification de détails qui déstabilisent notre lecture de l’image photographique et de sa présentation en salle. Une des œuvres d’installation qu’il a produite en tant que projet d’intégration à l’architecture présente un grand écran composé d’une multitude de cadres qui épouse la courbe convexe du bâtiment. Il s’agit d’un agrandissement d’une photographie macroscopique d’un motif de feuille d’arbre qui est imprimée à une échelle monumentale, cette feuille gigantesque est reconstituée par la juxtaposition de 70 photographies qui sont encadrées séparément et réassemblées afin de reconstituer le dessin de la feuille géante. Cette configuration artistique rappelle la technique de la mise à carreaux* utilisée en peinture et en dessin, où le motif est reproduit avec précision en transposant un quadrillage sur l’objet. L’œuvre s’inscrit dans la lignée de la série intitulée Le Chasseur d’images, créée par l’artiste dans les années 1990, qui explore le motif récurrent de la feuille végétale à travers des photographies.

Roberto Pellegrinuzzi Fragments (de la série «Le Chasseur d’images», 1991 – 1994), 1992

82 épreuves à la gélatine argentique, 82 cadres de bois et aiguilles, 1/3
37 x 28,6 x 4,5 cm (chaque élément)
Collection Musée d'art contemporain de Montréal
Photo : Richard-Max Tremblay
© Roberto Pellegrinuzzi

Recherche ces œuvres de l’artiste Roberto Pellegrinuzzi

Roberto Pellegrinuzzi, Mémoires, 2015

Photo : Guy L’Heureux

Mémoires présente une sculpture monumentale composée de 275 000 photographies du quotidien de l’artiste

Pour créer cette œuvre, l’artiste a constamment transporté son appareil photo pendant près d’un an, capturant de manière compulsive tout ce qui se déroulait autour de lui. Au total, plus de 250 000 clichés ont été réalisés, un flot incessant qui s’est interrompu lorsque la partie photosensible du capteur CCD s’est épuisée, ne permettant plus d’enregistrer de nouvelles photos. À partir des résultats imprimés en petit format, l’artiste a construit une structure ressemblant à un nuage, offrant ainsi au public l’occasion de s’immerger dans cet univers visuel.

Question : Comment pourrais-tu, à partir du mode d’expression de la photographie, remettre en question la perception de l’image par le jeu d’échelle, à partir du processus de prise de vue, d’impression ou de présentation du produit fini?