Pistes de solutions à explorer
À partir de ces informations et des recherches sur les artistes suggérées, comment pourrais-tu créer des installations qui proposent des univers miniatures dans lesquels il est possible de se projeter?
Daniel Corbeil, La fin des Icebergs no62, 2022
Proposition de recherche : Des univers climatiques
L’artiste contemporain, sculpteur et photographe Daniel Corbeil vit et travaille aujourd’hui dans la ville de Montréal. Il est toutefois originaire de Val-d’Or dont il a été profondément influencé par son environnement industriel minier, ce qui se reflète dans son travail artistique axé sur la représentation de paysages inventés où la présence humaine est souvent problématique. À travers ses installations, photographies et maquettes, il explore les conséquences des perturbations environnementales causées par l’industrialisation et l’urbanisation, en utilisant des représentations trompeuses (simulacre technique) comme moyen ludique d’appréhender et d’interroger la réalité. Son travail met en relation le familier et l’étrange, le vivant et le technologique, le naturel et l’artificiel, offrant ainsi une réflexion sur notre perception du monde et notre capacité à le transformer.
Sources consultées
(X) Site personnel de l’artiste, https://danielcorbeil.com/
Explore le travail de Daniel Corbeil
Le projet « La fin des icebergs » rassemble différents langages artistiques tels que l’installation, la photographie et le dessin pour créer un récit graphique. À travers l’utilisation de maquettes, ce récit met en scène les points de vue divergents face à un environnement profondément perturbé par les changements climatiques. Il raconte l’histoire d’un groupe d’activistes environnementaux qui tente de libérer l’un des derniers icebergs d’un dôme où il est conservé à des fins scientifiques, soulignant ainsi l’inutilité de l’ingénierie climatique dans la limitation des conséquences du réchauffement planétaire.
Daniel Corbeil, travail en cours, La fin des Icebergs no62, 2022
Le projet « Laboratoire climatique », mené de 2004 à 2009, comprend plusieurs éléments, dont l’Étuveuse climatique qui joue un rôle central. Ce dispositif de laboratoire a été créé dans le but de représenter les effets du réchauffement planétaire sur les paysages nordiques, en reproduisant les transformations climatiques qu’ils subissent.
Le « Dôme terrarium » est un dispositif architectural novateur axé sur la préservation du vivant. Sa forme rappelle un cocon avec une surface blanche irrégulière qui dissimule et protège une végétation luxuriante. On peut le considérer comme une arche de Noé végétale, prête à résister à des environnements hostiles à la vie, ou encore comme un prototype biomimétique d’un jardin botanique futuriste.
Le « Générateur de criquets », initialement créé comme un dispositif de production de protéines, rappelle une station spatiale où des criquets sont logés, à la manière des humains. Cette installation pourrait être interprétée comme une extension des récits de science-fiction mettant en avant la capacité des insectes à survivre à l’humanité et à la remplacer.
Question : Lorsque l’on cherche à recréer des univers, c’est le rapport de grandeur des éléments entre eux qui fait en sorte que l’installation devient monumentale. Même si le résultat est minuscule, lorsque l’on reproduit des objets connus à une échelle réduite, ce rapport provoque le sentiment du monumental. Surtout si l’on met en lien un édifice, une montagne, un iceberg à côté de petites embarcations. Comment pourrais-tu donner l’impression du géant en créant de minuscules univers?